5 décembre : Article complet du Gueuloir : https://www.facebook.com/legueuloir...
Acte 56 des GJ / Mobilisation CGT / Mobilisation du peuple Algérien : L’acte 56 des GJ a été un beau moment de convergence. Après s’être réuni.e.s à la Place du Peuple les GJ ont rejoint les militant.e.s de la CGT et d’autres organisations à la Bourse du Travail, à l’occasion du 16e rassemblement des Travailleur.se.s privé.e.s d’emploi et précaires. La CGT Précaire de Saint-Étienne écrit :
Une immense réussite surprise pour le rendez-vous du comité CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires. Merci à toutes et à tous, aux syndicalistes, aux militants politiques, aux militants associatifs, à toutes les personnes présentes et particulièrement aux gilets jaunes qui avaient rejoint en masse notre initiative.
La manifestation s’élance. Sur la route les GJ et plusieurs autres militant.e.s marquent un arrêt devant Centre 2, bien protégé par la police. Le cortège se dirige alors vers l’École Nationale de la Sécurité Sociale, qui verra ses vitres recouvertes du slogan « Guerre au chômage, pas aux chômeurs ». Par la suite les GJ et la CGT ont convergé vers le rassemblement qui avait lieu devant le Consulat d’Algérie, afin de protester contre les élections mises en place par le gouvernement Algérien, qui est un gouvernement militariste, mafieux et profondément antidémocratique. La mobilisation des Algériens a d’ailleurs continué les jours suivants, malgré une présence quasi constante de la police française devant le Consulat (même de nuit).
10 décembre : Le rassemblement est donné à la gare de Chateaucreux à 10H. Pour y arriver de nombreux contrôles sont à passer. Place Fourneyron, notre équipe est retenue un long moment par les agents de la BAC, arrivant au pas de course pour nous contrôler. D’autre militant.e.s, des lycéen.ne.s, sont minutieusement fouillé.e.s. Les banderoles sont examinées et soumises à l’accord de la préfecture avant de les rendre. Un lycéen est embarqué de manière abusive au poste de police. L’interpellation n’étant pas justifiée il a cependant pu sortir quelques heures après. Un professeur de passage ayant tenté de s’y opposer nous fait part de son indignation ; lui aussi a été fouillé lorsqu’il s’est interposé, il avait un foulard et même un petit couteau, même motif que celui du lycéen, et pourtant la police a préféré se concentrer uniquement sur le jeune homme. On comprend tout de suite la volonté de terroriser la jeunesse, instaurer la peur pour éviter le soulèvement de celle-ci. Mais en vain, puisque puisqu’on ne compte à présent plus le nombre de blocages (Claude Fauriel, Honoré d’Urfé à Saint-Étienne ce matin-là ), AG étudiantes, convergences de jeunes qui se rassemblent pour lutter de manière commune…
Au départ de la manifestation on compte plus de 18 000 personnes rassemblées. Gilets Jaunes, syndicats, groupes politiques, militant.e.s autonomes, tou.te.s répondent présent.e.s. Le cortège est impressionnant et recouvre la quasi totalité du boulevard Jules Janin. A noter qu’un magnifique cortège libertaire et révolutionnaire s’est spontanément formé derrière une banderole de la CNT. Cortège d’ailleurs suivi de très près par 6 agents de la bac, qui se sont hâtés de se positionner devant le magasin du concessionnaire d’automobile de luxe Porsche lors du passage de celui-ci. La manifestation reste cependant calme. Quelques chants révolutionnaires retentissent, des actions de collage sont effectuées, quelques fumigènes viennent recouvrir les rues, des prises de paroles sont faites… Lorsque les forces syndicales et la plupart des manifestant.e.s finissent la marche à la place Jean Jaurès, plus d’une centaine de personnes, principalement des gilets jaunes, décident de ne pas en finir là et d’aller faire entendre leur voix devant le palais de justice. Mais tout de suite, les forces de l’ordre en nombre tentent d’arrêter ce petit groupe. Dès lors qu’ils approchent du palais de justice, un cordon de police en équipement anti-émeute barre la route. Les mouvements des autres forces de l’ordre dans les rues adjacentes laissent prévoir un nassage des manifestant.e.s. Le groupe décide alors de faire chemin arrière pour éviter des éventuelles interpellations et violences. Les manifestant.e.s s’éparpillent peu à peu et la manifestation prend fin.
12 décembre : Au petit matin, plusieurs actions sont effectuées en marge de la manifestation. Nouveau blocus des lycéens de Fauriel, qui parviennent encore à tenir une journée de blocage entière malgré la pression de leur direction. A noter aussi une forte mobilisation des agents du Centre Technique Municipal de Saint-Étienne qui ont tenu, dès le petit matin, un piquet de grève devant leurs locaux, avant de rejoindre la manifestation en ville. RDV 10h, cette fois devant la bourse du travail. Le nombre de manifestants est certes décroissant, mais toujours impressionnant malgré la multiplication des grosses journées d’action. Plus de 10 000 personnes sont cette fois rassemblées, et entament une marche en direction de Chateaucreux. Comme dans beaucoup de manifestations, l’on peut saluer la présence d’un magnifique Pink Block, plein d’énergie, qui se mobilise toujours pour dénoncer les discriminations de la communauté LGBT et LGBTQI+ dans le système actuel, notamment dans le monde du travail. Après ce défilé calme, la manifestation prend fin, mais plusieurs actions continuent au cours de la journée.
Acte 57 des GJ / Rassemblement à l’appel des Chiliennes : Comparé au week-end précédent, l’on peut regretter la très faible mobilisation des militant.e.s syndiqué.e.s lors de cette journée. La multiplication des rassemblements peut être effectivement dure à suivre et usante pour tou.te.s les militant.e.s. La présence répressive des policier.ère.s lors de ces actes joue bien entendu aussi sur l’esprit de certain.e.s... Mais il faut parvenir à garder un esprit d’unité dans les actions, se diriger en masse dans la rue, pour ainsi maintenir au maximum la pression sur le gouvernement et faire gagner la grève et les combats menés depuis maintenant plus d’un an (voir bien plus pour d’autres) ! Ce sont plus d’une centaine de personnes déterminées qui s’élancent alors de la Place du Peuple en direction du centre commercial Centre 2. L’ambiance est calme et pourtant, arrivé.e.s à l’entrée des magasins, tout un dispositif policier est en place pour empêcher toutes actions, même symboliques, à l’encontre du centre commercial « ultra-capitaliste ». Police nationale ; Milice du capital… Après un temps d’échange entre manifestant.e.s, le cortège décide d’aller rejoindre la place Jean Jaurès afin de converger et de soutenir le rassemblement organisé suite à l’appel international des chiliennes, pour dénoncer les violences faites aux femmes, les féminicides et autres violences que font subirent les systèmes patriarcaux. Des chants et slogans sont lancés et même une chorégraphie qui les accompagne. Un belle élan de solidarité et de soutien envers toute les femmes persécutées.
La totalité des actions menée dans ce contexte de grève générale et illimitée n’a pas pu être répertoriée et/ou suivie par nos journalistes. Nous invitons alors chaque lecteur.rice et militant.e à nous faire part des actions menées afin que nous puissions les répertorier dans le listing ci-dessous.
Merci d’avance à tou.te.s, bonne lutte et que la grève continue !
RDV LE 17 DECEMBRE DANS LA RUE !
Listing des actions (hors manifestations) effectuées depuis le 5 décembre :
Blocus du lycée Honoré d’Urfée le 10 décembre.
Blocus du lycée Claude Fauriel le 10 décembre et le 12 décembre.
Piquet de grève du CTM de Saint-Étienne le 12 décembre.
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