Dans le « nouveau monde » de Macron, les proviseurs sont des gendarmes. Résistons ensemble, n° 177 de novembre/décembre 2018
Bulletin numéro 177, novembre/décembre 2018, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.
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Dans le « nouveau monde » de Macron, les proviseurs sont des gendarmes
Dans le dernier numéro du bulletin RE nous étions déjà inquiets d’apprendre que les revendications des professeurs du lycée Utrillo de Stains (93) portant sur davantage de moyens humains et matériels avaient trouvé pour seule réponse le recrutement par le rectorat de Créteil d’un ancien gendarme en guise de proviseur adjoint.
La réalité est bien plus grave : ce proviseur n’est autre qu’un chef d’escadron de gendarmerie détaché dans ce lycée afin de faire son sale boulot répressif sur au moins tout le nord-ouest du département en liaison avec la préfecture depuis l’intérieur même de l’établissement. Le fait est sans précédent. Après l’envoi de CRS au sein de l’université de Nanterre pour évacuer une AG, Macron a décidé d’en finir définitivement avec l’idée d’une école « sanctuaire », inaccessible à la police et à l’armée. Les conséquences de cette nomination sont absolument désastreuses. D’abord pour tous les élèves des quartiers populaires, clairement désignés comme délinquants potentiels et plus encore pour ceux d’entre eux qui commettent des délits avérés comme les élèves sans-papiers ou encore les élèves bloqueurs et militants.
Et, attention, cette initiative n’a rien d’un fait isolé : elle n’est que la suite logique de la politique menée par le gouvernement dans le domaine de l’éducation. Les suppressions massives de postes et les « réformes » du lycée professionnel et du lycée général qui leurs sont associées vont achever d’ôter tout espoir de réussite sociale aux élèves des quartiers populaires, alors, comment maintenir le calme si on ne peut plus rien espérer de l’école ? Le désespoir causera encore plus de colère, et cette colère il faudra la mater : d’où le proviseur-gendarme et son escadron de professeurs sous surveillance militaire. En effet, dans ces conditions, quel prof osera encore protester ? Comment prétendre encore transmettre des savoirs ? Enfermés dans ces « camps de redressement » à la Macron, comment encore convaincre les élèves qu’un prof n’est pas un flic ?
Le cas d’Utrillo a assurément valeur d’expérimentation, parions qu’il a vocation à s’étendre. La preuve ? Fin octobre , l’affaire de la professeure du lycée Branly de Créteil « braquée » par un élève brandissant un flingue postiche alors qu’elle était en train de relever les absences sur internet ( fonction policière s’il en est), a constitué pour le ministre Blanquer l’occasion d’ annoncer son plan : il suffira désormais à la « communauté éducative » d’en faire la demande pour obtenir qu’un flic s’installe au sein d’un établissement.
C’est terrible, mais c’est vrai depuis que le « nouveau monde » de Macron est devenu notre monde.
Les professeurs d’Utrillo ont répondu à cette nomination par la grève, la mise en ligne d’une pétition (« de vrais moyens pour Utrillo » sur change.org ) et d’une caisse de grève (https://www.lepotcommun.fr/pot/udxsg8y1) ; des dizaines de lycées ont voté des communiqués pour les soutenir ; un rassemblement de plus de 200 personnes a eu lieu le 14 novembre devant la basilique de Saint Denis. Cela suffira-t-il ? L’enjeu est de taille, car chasser ce proviseur-gendarme c’est mettre à bas l’un des piliers du monde tel qu’il est désormais. Alors, il faut que tous et toutes, professeurs, élèves, parents d’aujourd’hui, d’hier et de demain, nous mettions du cœur à l’ouvrage.
Dans le « nouveau monde » de Macron, les proviseurs sont des gendarmes
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Face aux réformes du Lycée général, techonlogique et de la voie professionnelle, face aux suppressions de postes et à l’austérité touchant les collèges, l’intersyndicale appelle à une grève nationale le jeudi 24 janvier et à se rassembler à 10h30 devant l’inspection de la Loire.
Lundi, un procès devait avoir lieu, un procès lié à la pub. Il est reporté au 27 Mars.
Lors du procès en 1er instance, les antipubs ont été déclarés coupables des deux infractions : « groupement en vue de préparer des dégradations de biens » et « dégradation de panneaux publicitaires ». Ils et elles ont été condamné.es à des amendes, dommages et intérêts à la SNCF et paiement des frais d’avocat .
Lettre ouverte de la RAP Sainté en soutien aux déboulonneurs.
Mardi 29 janvier 2019 à 19h à la Gueule Noire.
Tourné au Mexique en octobre 2016, ce documentaire est un outil de lutte anti-carcérale et contre l’oubli. Ex-prisonnières, compagnes solidaires, mères de famille ou camarades y racontent la manière dont la taule s’empare de leurs vies. Elles y parlent de la détention, des violences sexuelles, du sexisme à l’intérieur et hors des murs, de la stigmatisation en tant que proches de personnes incarcérées, mais aussi de leurs manières de s’organiser et de tisser des réseaux de solidarité.
Des Gilets jaunes face à la justice de classe, 3e épisode : Comparutions immédiates suite à l’acte IX le 14 janvier 2019 par l’équipe du journal L’Envolée.
Ce lundi 14 janvier 2019, l’activité de la 24e chambre était exclusivement consacrée à la répression d’un mouvement social qui dure depuis plus de deux mois maintenant. L’audience a duré jusqu’à 22 heures, et des Gilets jaunes passaient aussi en comparution immédiate dans deux autre salles.
En 2019, l’acharnement contre les solidaires, malheureusement, se poursuit… mais les mobilisations solidaires aussi !
Suite à l’inimaginable condamnation des « 7 de Briançon » (verdict tombé le 13 décembre dernier), qui bien entendu font appel de cette décision, la pression sur les solidaires ne faiblit pas, puisque ce vendredi 10 janvier, deux autres personnes sont passées en procès au Tribunal de Gap. Retour sur un procès absurde et injuste.
Après le déchaînement de violence policière de ces dernières semaines à Saint-Étienne et partout en France, il semble pertinent de publier ce petit tutoriel rédigé par le collectif Désarmons-les.
C’est de mieux en mieux ! Lors de ce IXe acte des Gilets Jaunes la répression continue à Saint-Étienne avec 28 interpellations et 5 blessés d’après la préfecture (nombre de blessés très discutable).
Entre 2000 et 3000 manifestants ont été comptabilisés avec en face une très forte mobilisation des forces de l’ordre dans toute la ville. Après un début de manifestation plutôt calme, la situation est vite devenue conflictuelle.
Vénissieux, le 11 décembre 2016. Mehdi, 28 ans, venait de fêter la naissance de sa fille et rentrait en scooter à Vaulx-en-Velin avec deux amis. La police veut le contrôler, il meurt ! En sa mémoire et pour que le combat continue, « Le Comité Vérité et Justice pour Mehdi » et le « Collectif Dar Harraga » vous invitent à un concert de soutien.
Dans une « interview » donnée il y a quelques jours au JT de TF1, entre un énième reportage sur « l’extrême violence » de la foule haineuse des Gilets Jaunes et l’annonce – qui tombe à pic ! – de la réouverture de la prison de la Santé, le Premier Ministre Édouard Philippe a présenté les mesures qui vont être prises dans les semaines à venir pour tenter d’endiguer le mouvement qui traverse la France depuis le 17 novembre.
Faisant écho à l’actualité particulièrement tragique de ces dernières semaines à la frontière franco-italienne, l’Anafé publie aujourd’hui son rapport d’observations 2017-2018 sur les conséquences des politiques sécuritaires et migratoires à la frontière franco-italienne intitulé Persona non grata. Ce rapport décrit les pratiques illégales, les privations de liberté irrégulières et les violations des droits que subissent les personnes exilées. Il aborde également la question de la solidarité qui, bien que menacée par les autorités publiques, se renforce et fédère des milliers de personnes autour d’un idéal commun de fraternité.
Appel à soutien de la Maison Solidaire de Saint-Étienne : recherche urgente d’hébergements et appel aux dons et au bénévolat pour le fonctionnement de l’association qui aide les personnes en exils et/ou à la rue dans l’accompagnement auprès de structures d’insertion, l’accompagnement juridique, l’hébergement, l’aide au récit, à l’alimentation, cours de français, habillement, etc.
Le comité de soutien des inculpés du mouvement contre la loi Travail dans la Loire appelle à une Manifestation jeudi 7 mars 2019 à 11h30 devant la Bourse du Travail de Saint-Étienne suivi d’un rassemblement le même jour devant le TGI de Saint-Étienne à 13h.
Plus on a une connaissance des catastrophes que le système enchaîne, des détériorations désastreuses, plus on cherche à s’adapter et essaient de survivre dans des conditions devenues extrêmes. Notre adaptation à la machine nous intègre peu à peu à son fonctionnement, elle nous machinise à son programme.
LA SEMAINE ANTICOLONIALE ET ANTIRACISTE est un événement organisé par l’association Sortir du Colonialisme qui milite sur l’actualité, la mémoire et le combat anticolonial, articulés avec le combat antiraciste, le racisme étant la matrice idéologique du colonialisme.
Pour un 8 mars 2019 féministe et anticapitaliste !
C’est la deuxième édition du festival « Un poil dans la soupe » organisée par les Sampianes, qui a lieu autour du 8 mars : Journée internationale des luttes des femmes. Cette année on vous propose des activités féministes variées dans différents lieux de Sainté pour se rencontrer, échanger, apprendre, se renforcer, créer des solidarités et se marrer.
Le sixième numéro du désormais mythique journal des gilets jaunes du rond-point de Monthieu est arrivé. Disponible directement au rond-point et dans les bars de la ville, il est aussi téléchargeable ici.
Alors que trois députés LREM de la Loire sur quatre ont voté en faveur de la loi anti-casseurs (Borowczyk, Mis, Faure-Muntian) - allant même jusqu’à affirmer pour l’un d’entre eux (M. Borowczyk) que « cette loi n’est pas liberticide » - il nous semble intéressant de publier cet article du site tourangeau La Rotative pour qui les député.es font preuve d’une « ignorance crasse de l’histoire des conflits sociaux en France ».
Émission « Du Trafic dans le Tiroir » sur Radio Dio - Épisode 05 : Huey P. Newton.
Du trafic dans le tiroir, qui est exceptionnellement renommé, l’Amérique quel foutoir. Nous allons vous raconter l’histoire de Huey Percy Newton, jeune homme devenant moins jeunes avec les années, jeune homme noir américain tout à fait intimement liée à une autre histoire, celle du Black Panther Party, dont on en profitera pour vous narrer quelques facettes ; sans facéties.
Nous relayons ici un texte paru sur Indymedia Nantes qui raconte en poésie une nuit de la Saint Sylvestre pas comme les autres dans le secteur Monthieu...
Samedi 16 février grande manifestation régionale à Saint-Étienne. Comme d’habitude, départ du cortège à 13h du rond-point de Monthieu puis rendez-vous à 14h place du Peuple.
Lycéennes, lycéens, étudiantes, étudiants, chômeuses, chômeurs, travailleuses, travailleurs, précaires, branleuses, branleurs, rats des villes, rats des périphéries, rats des champs. La méga classe en gilet jaune !
Depuis le 8 janvier, la lutte dans le centre de rétention de Mesnil Amelot est devenue plus collective. D’abord au CRA2 avec une grève de la faim suivie par presque l’ensemble des bâtiments (plus de 80 personnes) pendant 3 jours. Avec aussi régulièrement des communiqués, des tentatives de lutter contre les déportations par vols cachés et les violences policières.
Quand le fabricant d’armes Verney-Carron construit la ville sécuritaire de demain.
A Sainté, des micros dissimulés dans le mobilier urbain pour écouter la rue... mais pas d’inquiétude, la CNIL a dit oui.
Pour cet acte 13, environ 1000 (voire 2000, ndr) manifestants sont partis de Place du Peuple puis se sont rendu respectivement à Bourse du Travail, Place Chavanelle, Jean Moulin, Châteaucreux, Boulevard Jules Janin, et Carnot.
Depuis 2009, le collectif ANEPOS, Action Solidarité Grèce, basé dans le Tarn et à Athènes, mène des dizaines d’actions en Grèce en partenariat avec une quarantaine de collectifs du mouvement social qui s’organisent face à l’austérité Pour soutenir ces initiatives, des convois solidaires sont organisés de France. Le convoi 2019 partira prochainement, dont un véhicule de Saint-Étienne.
La collecte aura lieu samedi 16 février de 14h à 18h à la Dérive, 91 rue Antoine Durafour à Saint-Étienne.
Appel pour des actions communes en réaction à l’installation d’un atelier Google à St-Etienne.
Google va ouvrir à Saint-Étienne, sans doute au moment de l’inauguration de la biennale du design le 21 mars, son second atelier numérique en France (après Rennes au printemps 2018, et avant Montpellier et Nancy).
Nous ne voyons pas l’arrivée de Google comme une bonne nouvelle car elle pourrait remettre en cause le déploiement d’une politique du numérique qui garantit les droits des usagers et leurs libertés.
Plus de 3000 personnes dans les rues de Saint-Étienne mardi matin. Gilets jaunes et syndicalistes ont défilé ensemble contre l’austérité et l’arrogance. Le cortège de la manifestation est parti de la place de l’hôtel pour se terminer devant le siège du Medef. Récit de la journée en image.
Bref appel à l’adresse des gilets jaunes d’ici ou d’ailleurs...
« Amis GJ, je communique ici à l’écrit ce que certains d’entre nous pensent, en qualité de GJ mobilisés depuis le 17 novembre. (...) »
Huit prisons pour longue peine peuvent recevoir des femmes, la plupart étant concentrés dans la moitié nord de la France. La prison de Roanne est une de celles-ci. Les femmes sont donc très souvent incarcérées dans des établissements éloignés de leurs proches, alors qu’elles subissent déjà une rupture de lien spécifique.
Une trentaine de personnes habitent à la « Maison bleue ». L’une d’entre elles nous a raconté son parcours, ses luttes et sa situation actuelle. De l’Angola à St Etienne, elle raconte une histoire des frontières, des repressions et des solidarités.
Nous recenserons dans cet article toutes les publications que nous avons reçues à propos des gilets jaunes. Continuons à abreuver le site d’analyses critiques et de récits enthousiasmants de ce mouvement ! (Article mis à jour).
La biennale du Design 2019 arrive à grands pas et on commence à se prendre en pleine face le rouleau compresseur communicationnel de la mairie. Pour tenter d’y résister, voici un texte écrit suite à la huitième édition de la biennale du Design de Saint-Étienne en mars 2013 par le feu collectif Murmures-Manuela Rodriguez.
Compléments d'info à l'article