Le vrai « drâme de Condé-sur-Sarthe » c’est son existence même
Communiqué de l’Envolée suite au mouvement de blocage des #MatonsQuiPleurent
Les prisonniers et leurs familles pris en otages
Avec cette lettre motivée, je viens à vous qui êtes à l’extérieur afin de faire entendre nos voix. Je suis un des détenus longue peine de France actuellement incarcérés dans une des maisons centrales (MC) ou quartiers maison centrale (QMC) telles que Valence, Réau, Condé-sur-Sarthe et Vendin-le-Vieil. Ces nouvelles structures sont en fait des QHS (quartiers de haute sécurité) ou des QSR (quartiers de sécurité renforcée). Les nouvelles prisons françaises sont copiées sur le format canadien, et se dirigent vers l’américanisation. Ces systèmes pénitentiaires ultradurs sont basés sur des fonctionnements répressifs et pervers. Nous sommes passés de personnes détenues à bétail. Certains diront aussi : cobayes. Nous ne sommes pas considérés comme des humains, ni des citoyens. Torture psychologique, psychique, voire même physique lors des fouilles à nu qui sont pourtant interdites et abusives. (…) L’oppression, la frustration, la stigmatisation mises en place par la pénitentiaire, la sursécurité font que certains craquent parfois, et les rares fois où des violences sont commises sur le personnel, elles sont surmédiatisées par les syndicats FO et CGT Pénitentiaire, nous faisant passer pour des gens dangereux, violents et mauvais aux yeux de la société. (…) Les bâtiments sont neufs, et modernes, mais le fonctionnement et les règlementations internes sont indignes. Nous voudrions, si des personnes se sentent de nous aider, continuer à dénoncer les conditions de détention et les fonctionnements archaïques type QHS/QSR des établissements cités dans cette lettre. Alors multipliez les manifestations devant ces lieux et devant les ministères concernés. Avec médias à l’appui, comme eux le font systématiquement contre nous. Que les détenus se réveillent aussi, car cela ne va faire qu’empirer pour nos proches et nous-mêmes.
Romain L.
Cette lettre a été écrite en juin 2017 du centre pénitentiaire de Condé-Sur-Sarthe, prison dont la presse ne se ressouvient que depuis quelques jours. Un prisonnier y répétait ce que les premiers prisonniers enfermés dans ce QHS moderne disaient déjà en 2013, quelques mois après son ouverture ; le N°39 était entièrement consacré à la publication de leurs témoignages. Comme sa petite sœur de Vendin-le-Vieil, ouverte deux ans plus tard, Condé a été placée dans une région dévastée par l’industrie puis par la désindustrialisation. Ces prisons sont destinées à l’enfermement ad vitam des prisonniers qui ont à faire des « peines infaisables ». Des prisonniers à qui les cours d’assises n’ont même pas eu la « politesse des bourreaux » de laisser l’espoir d’une possible sortie. Des prisonniers considérés comme les plus rétifs, dont la plus grande faute est bien souvent de ne pouvoir se résoudre à être enfermés ; ce qui leur vaut de prendre des peines supplémentaires à l’intérieur.
La suite de l’article à lire sur le site de L’Envolée.
Au sommaire :
En grèce : mouvements de prisonniers et solidarités à l’extérieur
Transferts disciplinaires et revendications de rapprochements familial
Journal Murmure contre les prisons
Au sommaire :
Présentation de l’Envolée n°39 de juin 2014.
Longues peines : la lettre d’une proche à l’attention de Christiane Taubira, ministre des tribunaux et des prisons.
Aménagement de peine : au centre de détention de Réau en région parisienne, une circulaire interne du tribunal de grande instance de Melun supprime une série de passages en commission d’application des peines.
En septembre 2017, Indymedia Linksunten était interdit par le ministère de l’Intérieur allemand, perquisitions et montage policier à l’appui. Retour sur l’histoire, le contexte, les dossiers d’enquête ainsi que sur la bataille juridique menée depuis le collectif de soutien et la legal team Freiburg EA.
Permanence du CASSIS (Collectif d’Autodéfense et de Solidarité en Soutien aux Inculpé.e.s Stéphanois.e.s) à La Cale, le mardi 29 octobre de 18 à 20h, et tous les derniers mardis de chaque mois.
Appel à témoins concernant l’agression policière raciste ayant eu lieu rue Rouget de Lisle dans la nuit du 28 septembre.
Comme le racontait un texte publié il y a peu sur Numéro zéro, deux personnes noires ont été agressées par des policiers stéphanois dans la nuit du 28 au 29 septembre. Les forces de l’ordre les ont violemment frappées, humiliées, et ont eu à leur égard des propos et comportements extrêmement racistes et choquants.
Antonin Bernanos est un militant antifasciste autonome. Incarcéré durant près de deux ans suite à l’affaire de la voiture de police brûlée Quai de Valmy en 2016, il est de nouveau en détention – provisoire – depuis six mois suite à la plainte d’un hooligan d’extrême-droite dont le groupe a été mis en déroute lors d’une confrontation de rue avec des antifascistes. Dans cette lettre, Antonin revient sur l’infiltration des groupes d’extrême-droite durant la phase initiale du soulèvement, et sur la manière dont celle-ci s’articule étroitement avec la stratégie répressive de l’État – qu’il s’agisse de répression policière ou de propagande médiatique.
Lancement de la plateforme Courrier Parloir Hélicoptère pour référencer et partager des expériences et des outils de soutien aux personnes incarcérées.
Nous sommes un petit groupe de personnes qui avons et avons eu des proches incarcéré-es et on a rencontré des difficultés à communiquer avec elleux – ce qui nous a amenés à nous poser des questions sur les outils à mettre en place pour lutter contre l’isolement des personnes incarcérées.
Samedi 28 septembre, aux alentours de 16h, lors de l’acte 46 des gilets jaunes, IanB, membre du collectif Désarmons-les !, s’est fait violemment interpeller. On nous relate plusieurs faits de violences au même endroit : des coups de matraque qui visaient une observatrice LDH et des personnes qui, dans le passé, ont déjà été mutilées ou blessées par la Police. On nous relate un contexte très violent, anxiogène et paniquant. Dans cette lettre IanB revient sur son interpellation et sur le sentiment d’injustice et de colère qui l’a envahi à sa sortie de garde à vue et sur cette brutalité d’État qui se banalise.
Un habitant de la ville a envoyé son témoignage dans lequel il dénonce une agression raciste de la part de la police stéphanoise. Ces faits se sont produits ce week-end et il est primordial de les faire connaître. En effet, ce genre d’agressions de la part des forces de l’ordre n’est pas rare et il faut les dénoncer par tous les moyens !
Inaugurée en 2016, la prison de Riom (63) dite de « nouvelle génération » selon ses promoteurs, est depuis son ouverture le théâtre de révoltes de la part des prisonniers. Cette lettre écrite par des prisonniers se revendiquant de la « Cellule des Prisonniers Révoltés » dénonce leurs conditions de vie et affirme leur volonté de lutter.
Depuis plusieurs mois déjà la lutte contre les CRA s’accroît à l’intérieur comme à l’extérieur. Pas plus tard que la semaine dernière débutait une grève de la faim dans les CRA de Palaiseau et de Plaisir. Dans ce contexte et pour mieux comprendre l’abomination que sont les CRA, voici ci-dessous un article (paru en juin dans le Gueuloir n°4) sur le sujet.
Le mardi 24 septembre à 18H aura lieu à la Cale la soirée de présentation du CASSIS, le collectif contre la répression né à Sainté l’an passé, inaugurant également les permanences juridiques qui y auront ensuite lieu tous les derniers mardis du mois.
Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1986 à Paris, Malik Oussekine, 22 ans, était matraqué à mort dans le hall d’un immeuble parisien où il s’était refugié, par deux policiers « voltigeurs » motocyclistes. Un anniveraire d’autant plus sinistre que les redoutables « voltigeurs », après avoir été interdits à la suite de leur forfait contre Malik Oussekine, ont été officiellement réintroduits en mars 2019. Et ont bien vite renoué avec les pratiques d’alors (lire ici).
Blocages, piquets de grève, Assemblées générales, actions, manifestations, etc. La journée du 5 décembre qui a réuni plus de 20 000 personnes dans les rues de Saint-Étienne va, semble-t-il, marquer le début d’une période riche en événements. Tentative de centralisation de toutes les informations liées au mouvement contre la réforme des retraites à Saint-Étienne.
Ça y est, nous y sommes, c’est le 5 décembre… La grève générale, c’est aujourd’hui, et avec un peu de chance et beaucoup de motivation, ce sera aussi demain, et après-demain… Et tous les jours qui suivront. Comme l’année dernière, décembre sera bouillant ! Avec sans doute quelque chose qui aura un air de révolution...
Alors qu’elle rentre d’une longue journée de travail comme couturière, Rosa Parks refuse de céder sa place à un passager "blanc" comme lui oblige la loi ségrégationniste et raciste de l’état de l’Alabama. Arrêtée par la police et condamnée pour « conduite désordonnée », elle ne se résigne pas à être une victime de plus du racisme ordinaire. Démarre alors un vaste mouvement de boycott qu’elle organise avec le jeune pasteur Martin Luther King Jr. et de nombreux.euses militant.es du mouvement des droits civiques.
La bloggueuse de bande dessinée féministe (mais pas que) Emma a proposé une synthèse, sous forme de BD, des dossiers militants qui existent sur la retraite pour expliquer le nouveau projet de retraite inventé par Macron et Delevoye.
À la fin de l’année 1947, les grèves se multiplient, à Saint-Étienne comme ailleurs, préfigurant la grande grève des mineurs de 1948. Elles culminent avec le rassemblement du 29 novembre, aux abords de la Préfecture.
Mardi 26 novembre, à partir de six heures du matin, six lieux alternatifs de Grenoble et ses alentours se sont fait perquisitionner. ZAD, squat ou colocation, personne n’a été épargné.
Le prétexte officiel est d’enquêter sur les incendies qui se produisent dans le département depuis deux ans. Une fois de plus, ce sont les milieux autonomes, libertaires, féministes ou écologistes qui sont visés.
Le maintien de l’ordre, en plus d’être un outil de contrôle et de répression, c’est aussi un business, et dans la Loire les usines qui se battent pour répondre aux appels à mutiler de la police nationale ne manquent pas. Petit retour sur un contrat local et bien juteux.
Les appels à la grève reconductible se multiplient dans tous les secteurs d’activités, du public au privé, des chômeur.e.s aux retraités en passant par les lycéen.ne.s et étudiant.e.s... Parce qu’il est nécessaire que cette première date soit massive et déterminée, nous relayons ici un florilège d’appels locaux et nationaux ainsi que des textes de fond publiés sur d’autres sites. Rendez-vous le 5 décembre, à 10h30 devant la Bourse du travail à Saint-Étienne.
Notre camarade et ami Anas a, avec son acte dramatique, le vendredi 8 novembre 2019, provoqué un véritable électrochoc tant dans la communauté étudiante en situation de précarité que dans la société entière.
Dans son message, il nous demande, à nous ses ami.e.s et camarades, de continuer la lutte.
À l’occasion du 30e anniversaire de la « Convention des droits de l’enfant » que de nombreux·ses stéphanois·es se sont réuni·e·s à l’appel des associations, afin de réclamer la mise à l’abri des familles et des 25 enfants encore à la rue, alors qu’un rude hiver à déjà commencé.
Plus de 500 personnes ont défilé de la Place du Peuple à la Préfecture en marquant un temps d’arrêt sur les marches de l’Hôtel de Ville où l’on pouvait entendre des slogans tel que « État assassin ! Mairie complice ! ».
Dans le parc du Musée de la Mine à Saint-Étienne vivent depuis plusieurs mois 7 familles d’origine roumaine, dont environ 25 enfants. Pour réclamer de l’aide aux pouvoirs publics qui demeurent sourds malgré les températures négatives, elles ont occupé le hall de la Mairie aujourd’hui. La réponse a été tonitruante.
Samedi 16 novembre, comme partout en France, se sont rassemblés à Saint-Étienne de nombreux manifestants. Ils étaient plus de 1000 à s’être retrouvés pour fêter le premier anniversaire des Gilets Jaunes. Un véritable regain de mobilisation, qui d’ailleurs a pu être observé sur la totalité du pays, mais qui n’est pas une surprise : en effet le ras-le-bol est toujours le même !
Au printemps dernier, des centaines de personnes et familles se sont retrouvées sans solution d’hébergement et ont été expulsées successivement de différents lieux dans la métropole stéphanoise. Le collectif des occupants de la Bourse s’est alors constitué pour les soutenir. Rédigé près de huit mois plus tard, un communiqué fait le point sur la situation et les revendications.
Suite à l’appel de l’ensemble du milieu militant stéphanois, de OSE CGT et de Solidaires Étudiant-e-s Lyon, un rassemblement a eu lieu en solidarité à Anas.K et pour dénoncer les coupables de cette tragédie. La journée s’est terminée avec une charge de la Police, un gazage en règle et deux étudiants arrêtés, toujours en garde à vue.
Compléments d'info à l'article