Bien que nous soyons attachés à l’objet « disque » en tant qu’oeuvre finie et représentative du travail et de la démarche de l’artiste, nous ne sommes pas contre le progrès et l’utilisation d’un outil de ce type.
Mais Radio Béton, comme beaucoup de médias indépendants est avant tout une association à but non lucratif composée de gens passionnés de musique.
Certes nous jouons un rôle dans la promotion d’albums destinés à être vendus par d’autres, dont c’est le travail mais notre première vocation consiste à soutenir les démarches artistiques que nous cautionnons.
Prendre le temps d’écouter avant de programmer une nouveauté nous évite les sélections hâtives sur ordinateur. Car adopter cette plate-forme telle qu’elle nous est proposée nous pose un certain nombre de problèmes logistiques et budgétaires.
Pour nous, il est hors de question que les économies réalisées par les maisons de disques qui utiliseront cette plate forme se reportent sur les radios associatives, qui, pour bon nombre d’entres elles, sont déjà dans des situations financières fragiles.
S’il s’avérait qu’on ne nous laisse pas le choix, nous accepterons d’adopter ce système qu’avec la garantie absolue de son entière gratuité, de la prise en charge intégrale des frais d’équipement et qu’il prenne en compte les spécificités de notre radio.
Rappelons que Radio Béton à Tours c’est 1,7 point en audience cumulée sur le premier semestre 2004. Priver notre Radio de certains disques et de nouveautés, c’est également en priver près de 8000 auditeurs chaque jour.
Les artistes sont-ils prêts à se passer du soutien des radios de terrain comme la nôtre ?
Leurs maisons de disques les ont-ils seulement mis au courant de cette pratique ?
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