Des affiches ont été collées sur la vitrine ; elles comportaient le texte suivant :
Ne déchirez pas cette affiche...
Que Martin Bouygues vienne le faire lui-même !
Bouygues, par l’intermédiaire de ses filiales construit des « centres de rétention », un autre nom pour les prisons où sont enfermés les sans-papierEs avant leur expulsion. Ainsi OF Equipement érige le centre de rétention de Palaiseau, Norpac a construit celui de Coquelles, et plus près d’ici GFC construction agrandit celui de Lyon-Satolas (pour le faire passer de 78 à 122 places).
Mais, non content de participer à leur enfermement, Bouygues profite aussi de la situation précaire des sans-papierEs sur ses prestigieux chantiers. Ainsi y en avait-il plus de 70 sur le chantier du Stade De France.
Plus récemment une cinquantaine d’employéEs turc-que-s étaient payéEs entre 100 et 200 par mois, sans contrat de travail, sur le chantier du nouveau siège du journal Le Monde.
Et 7 clandestinEs ont été conduitEs au centre de rétention de Bordeaux après avoir été employéEs sur un autre chantier de Bouygues.
Ainsi l’entreprise familiale accompagne les sans-papierEs jusqu’au bout : elle les exploite sur ses chantiers (horaires flexibles à souhait, salaires compressibles, pas de contrat de travail), et construit les murs de leurs prisons (où ils/elles seront « stockéEs » jusqu’à leur expulsion -jusqu’à 32 jours).
Face à ce dispositif d’enfermement (rajoutons que Bouygues participe aussi à la construction de prisons « classiques », comme à Toulon), nous avons décidé de répondre en harcelant, en attaquant Bouygues, partout. Et il faut dire que la boite à Martin est vraiment partout, à commencer par la téléphonie mobile, la télévision (TF1), l’eau ou les résidences-forteresses pour bourgeois-es (Bouygues Immobilier).
La direction de Bouygues a parait-il fait circuler une note à l’intention de ses employéEs, les prévenant qu’une mobilisation a lieu en ce moment contre l’entreprise. Nous ne savons pas quel discours démago y a été utilisé, mais à notre tour nous nous adressons aux employéEs de Bouygues pour les inviter à participer à son sabotage.
Parce que plus de 121 604 personnes (nombre d’employéEs « officiel ») sont exploitées par les frères Martin et Olivier et leurs potes les actionnaires (qui ont empoché 1,7 milliards d’euros de dividende en janvier).
Alors à l’intérieur ou à l’extérieur donnons nous tous les moyens pour attaquer Bouygues partout où c’est possible. Face à Bouygues et à cette société qui enferme, nous ne voyons qu’une réponse possible : le harcèlement. Parce que nous ne réclamerons jamais l’aménagement de notre oppression.
S’en prendre à Bouygues ce n’est pas seulement refuser les centres de rétention... Frapper Bouygues c’est cracher à la face de ce vieux monde croulant qui se nourrit de l’enfermement et de l’exploitation.
Non aux centres de rétention. Non aux expulsions.
Guerre à Bouygues. Guerre à ce monde.
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