Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ACTUALITÉS MOBILISATIONS - LUTTES
SAINT-ÉTIENNE  
Publié le 25 février 2005 | Maj le 26 avril 2020 | 2 compléments

Le PS expulse, expulsons le PS


Ce vendredi 25 fevrier 2005 nous avons fait subir au parti socialiste de (saint-)etienne un échantillon de ce qu’il inflige à de nombreuses personnes, dans le cadre de l’exercice de son pouvoir au niveau tant local que national.

En effet les membres de la permanence stéphanoise du P.S. ont trouvé ce matin leurs locaux (symboliquement) murés, ainsi qu’un permis de démolir sur leur façade. Cet après-midi ils recevaient un avis d’expulsion et quelques coups de téléphone explicatifs du Comité pour l’Expulsion, la Destruction et le Réenchantement des Espaces Occupés par les Parasites Sociaux et Autres Nuisibles.

Voici, le premier communiqué :

Le maire P.S. de grenoble veut expulser les "400 couverts". Les "400 couverts" est une petite rue du centre-ville de grenoble, squattée depuis plus de trois ans. C’est le domicile d’une vingtaine de personnes, une vie collective quotidienne, un lieu publique où se déroule une multitude d’activités à prix libre (débats, concerts, projections, réunions de différents collectifs,...), une bibliothèque alternative, un square et un four à pain autoconstruit pour des repas de quartier conviviaux, ainsi que moult expérimentations pratiques plus ou moins réussies (toit végétal, potager, compost, pharmacie des plantes, informatique libre,...).

Tous ces espaces, toutes ces activités, ces reflexions ont été réalisées avec les moyens du bord, sans subvention et pratiquement sans argent, hors des circuits marchands et institutionnels.

La municipalité de grenoble, propriétaire, veut expulser et raser la traverse des 400 couverts, pour y construire une vaste opération immobilière.

Ce n’est pas la première fois qu’une mairie « de gauche » expulse un lieu alternatif d’activité. En effet deux ans auparavant le squat "la Charade", a été expulsé par la mairie communiste de st martin d’hères. A croire que les projets indépendants, du fait qu’ils ne dépendent pas de leur pognon et n’ont donc pas de compte à leur rendre, les dérangent. L’existence de ces lieux socio-culturels en marge de leur pouvoir remet sûrement trop en cause les lacunes de leur politique sociale et culturelle. Le fonctionnement autogéré de ces lieux, en contestant les rapports de pouvoir, s’oppose à leur logique de pouvoir.

Ajoutons qu’il n’est pas nouveau que le PS participe à la répression de mouvements sociaux. En effet, tant sur la question des sans papiers où le PS s’est trouvé incapable de trouver des solutions de régularisation... ou sur la question de l’exclusion et la ghettoïsation des populations pauvres, le PS au pouvoir à l’époque n’a non seulement pas réglé le problème et a fait évoluer le débat vers la répression de ces populations avec les lois sur la sécurité quotidienne.

La municipalité stéphanoise avec son projet d’urbanisme participe elle aussi à l’exclusion et à la répression des populations pauvres du centre ville. La mairie a pour habitude d’expulser différents lieux abandonnés réoccupés (par des précaires, sans papiers ou sans logements), ainsi que de "faire partir" des locataires et d’exproprier des petits propriétaires qui vivent dans les quartiers visés par le grand projet de ville, sans promesses de relogements dans le même quartier... Par exemple, en octobre dernier des gens ayant occupé un bâtiment laissé à l’abandon se sont fait expulsé sans sommations, ni relogements et ont vu leur habitat immédiatement détruit par les bulldozers. En réprimant, la municipalité refuse de voir les problèmes posés par la situation de ces gens, qui dans l’attente d’obtenir des papiers, se retrouvent dans l’impossibilité d’obtenir un logement, un travail (même si, comme le disait Janine l’Utopiste : "nous ne sommes pas sûres que les papiers d’identités et le travail salarié soient le plus court chemin pour accéder au bonheur"...). Dans sa politique d’urbanisme la mairie préfère clairement attirer les investisseurs afin de faire de beaux quartiers aseptisés pour des populations plus aisées au lieu de créer des quartiers agréables pour les populations modestes.

A (saint)-étienne aussi la mairie veut expulser le squat "Izmir" et le démolir pour reconstruire des immeubles proprets. Alors que c’est depuis plus de quatre ans un lieu d’activités, d’échanges et d’expérimentations qui fonctionne sans subventions.

Pour que continuent à exister à grenoble mais aussi à (saint)-etienne, lyon, dijon, nantes, montpellier, paris, caen,... et ailleurs ces espaces de créations, de tentatives, de reflexions, de rencontres et de solidarités, ce vendredi 25 fevrier, dans plusieurs villes de france (une vingtaine de prévu), des actions ont été menées contre les mairies ou les locaux P.S. : rassemblements, occupations, collages, harcèlement,etc.
Pour notre part , nous avons choisi de murer symboliquement la porte du local du P.S. (rue du midi), de placarder sur leur façade un "permis de démolir" puis de leur faxer un "avis d’expulsion" plus vrai que nature et de les harceler au téléphone toute l’après- midi (voir ci-dessous le communiqué qui fut envoyé au PS).

P comme pourris, S comme salauds, Destot tête de blaireau !

Le Comité pour l’Expulsion, la Destruction et le Réenchantement des Espaces Occupés par les Parasites Sociaux et Autres Nuisibles

Le communiqué suivant a été envoyé au P.S., accompagné d’un Avis d’expulsion :

Décision de Justesse prise par le Comité pour l’Expulsion, la Destruction et le Réenchantement des Espaces Occupés par les Parasites Sociaux et Autres Nuisibles

Aux membres du Parti Socialiste de saint-étienne,

Notre Comité a aujourd’hui entamé des procédures visant à vous expulser de vos locaux afin d’en faire à l’avenir un espace plus utile et moins nuisible pour la société.

Cette initiative fait partie, entre autres, d’une mobilisation plus large contre les menaces d’expulsion que fait peser la Mairie (à majorité P.S.)de Grenoble sur la traverse des 400 couverts.

Dans de nombreuses autres villes de france, des gens se mobilisent aussi, en particulier aujourd’hui, vendredi 25 février 2005, pour soutenir ce squat de Grenoble et plus généralement tous les espaces d’autonomie et d’autogestion.

Suivant les villes et leur contexte politique, différents types de manifestation ont lieu, du simple rassemblement à l’occupation des mairies ou des locaux du Parti Socialiste.

A travers la défense de ce squat grenoblois, cette large mobilisation soutient tous les lieux de création, d’expérimentations, de réflexions, de rencontres et de solidarités, sans cesse mis en danger par les logiques de l’ordre et de la rentabilité, que vous ne cessez de promouvoir sous une façade pseudo-sociale. A Grenoble et ailleurs, nous voulons contester le programme répressif qui se cache derrière les mesures "sociales" et les politique d’urbanisme, portées tant par la droite que par la gauche.

En effet nous ne voyons pas de différence majeure entre les LSQ portées par la gauche et les LSI portées par la droite. Toutes sont mortifères pour nous au quotidien.

En effet, en ce qui concerne la politique d’expulsion des squats, nous ne voyons pas de différence majeure entre la politique du P.S. et celle de ses "rivaux".

Et en effet, de manière plus générale, en ce qui concerne la répression des initatives sociales et culturelles autonomes, ainsi que la discrimination et la répression de certaines catégorie sociales, nous ne voyons pas de différence majeure entre la politique du Parti Socialiste, celle de la Droite, mais aussi de tout autre parti.

Nous serions ravies et enchantés que vous nous prouviez que nous nous trompons :
- en discutant avec vos collègues du P.S. de grenoble pour qu’ils et elles laissent l’expérimentation des 400 couverts se continuer librement, et pourquoi pas en leur rappelant le tollé suscité par l’expulsion des occupants et occupantes des arbres du parc Paul Mistral l’an dernier, dans le but de construire un stade dont la population ne veut pas,
- en prenant publiquement position contre les expulsions illégales menées par le PS et la classe politique au pouvoir en général. Pour mémoire, rappelez-vous que les 17 et 18 février la mairie PS de Paris faisait expulser illégalement des étudiants, étudiantes et précaires qui squattaient un bâtiment pour le faire revivre, expulsion accompagnée de violences de la police et des vigiles,
- en prenant publiquement position contre les expulsions à saint-étienne, et de manière plus générale contre les projets d’urbanisme visant à aseptiser la ville, au profit des investisseurs et au détriment de la majorité de la population,
- en prenant publiquement position contre les LSI, les LSQ, ainsi que tous les agissements scandaleux de vos camarades du P.S., tels que récemment la collaboration active à l’expulsion et au gazage de sans-papiers qui occupaient des locaux P.S. à paris pour demander leur régularisation, et qui au lieu de recevoir un soutien légitime se retrouvent aujourd’hui dans une situation encore plus critique grâce aux militants du Parti Socialiste,
- en démissionnant tout simplement et en venant gonfler les rangs de ceux et celles pour qui, comme nous, il faut changer le monde et expérimenter une vie contre le capitalisme et l’Etat.

Nous attendons une réaction enthousiasmante de votre part, et vous promettons que nous étudions d’ores et déjà le cas de vos collègues : mairie de Saint-Étienne, tribunaux, huissiers de justice, sociétés foncières qui participent aux expulsions, commissariats, prisons, centres commerciaux, églises et édifices religieux...

Cordialement,

le CEDREOPSAN
(Comité pour l’Expulsion, la Destruction et le Réenchantement des Espaces Occupés par les Parasites Sociaux et Autres Nuisibles)

P.-S.

Non aux expulsions, de gauche comme de droite !


Proposé par henriette
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2 compléments

  • je te joins la description des actions dans chaque ville concernant cette journée.
    A ST-Etienne, tout ce que j’ai pu voir comme réaction du PS, c’est un article dans Le Progrès (samedi 26) où ils disent que le local du PS a été vandalisé, qu’un avis d’expulsion leur a été notifié etc...Mais l’article dit que l’action n’a pas été revendiquée et ne fait aucun lien avec les 400 couverts, ni avec les squats virés par les mairies PS, ni avec les sans-papiers de Paris...désinformation, comme d’hab’...

    SOUTIEN À LA TRAVERSE DES 400 COUVERTS

    vendredi 25 février : diverses actions de soutien à la traverse des 400 couverts visant les mairies socialistes ou les locaux du PS ont eut lieu un peu partout. La volonté était de contribuer à un rapport de forces en faveur d’espaces d’autonomie et d’autogestion. Ce squat est menacé d’expulsion par la mairie PS de Grenoble. Les manifestations visaient au maintien des 400 couverts tout autant qu’à dénoncer la politique des mairies socialistes : tonnes d’expulsions de squats (comme hier, jeudi 24 fév à l’Ekluzerie de Rennes), d’expulsions de sans papierEs, politique sécuritaire, urbanistique et bien d’autres saloperies encore.

    + LES 400 COUVERTS, C’EST QUOI, C’EST QUI ?
    C’est une petite rue du centre-ville de Grenoble, squattée depuis plus de trois ans,
    C’est le domicile d’une vingtaine de personnes, une vie collective quotidienne, un lieu public où se déroulent une multitude d’activités à prix libre (débats, concerts, projections, réunions de différents collectifs...), une bibliothèque alternative, un square et un four à pain autoconstruit pour des repas de quartier conviviaux, ainsi que moult expérimentations pratiques plus ou moins réussies (toit végétal, potager, compost, pharmacie des plantes, informatique libre, etc.).
    Tous ces espaces, ces activités, ces réflexions ont été réalisés avec les moyens du bord, sans subvention et pratiquement sans argent, hors des circuits marchands et institutionnels.
    La municipalité de Grenoble, propriétaire, veut expulser et raser la traverse des 400 couverts pour y reconstruire une vaste opération immobilière. L’argument principal pour justifier la disparition de ce lieu est la création de 12 logements sociaux. Expulser des gens qui prennent en main leur habitat pour en reloger à peine plus dans des immeubles standardisés, c’est cette logique bureaucratique qui favorise le contrôle social des habitant-e-s, et planifie l’anéantissement systématique des
    lieux d’invention et de contestation.
    Dans une ville qui consacre des millions à la construction d’un stade de foot ou d’une maison de la culture élitiste, ce ne sont pas les squateureuses qui empêchent la mairie d’appliquer son programme social.
    Nous nous battons pour que cet espace de création, de tentatives, de réflexions, de rencontres et de solidarités continue d’exister .

    + GRENOBLE
    Hier soir,le 24/02/2005 un collectif d’individus armé de colle néoprène , de cure dents et de bombes de peinture a saboté la porte du local du parti socialiste...Normalement le seul moyen de réparer sera d’ouvrir cette entrée au pied de biche...Ca ne vous rappelle rien ? Le PS expulse,expulsons le PS. Un tag leur a été offert généreusement...Le local du PS se trouve 46 rue Mallifaud au premier étage de l’immeuble.Amusez-vous !

    Vendredi 25 fev, vers 14h30 des gravats ont été déposés devant la mairie par une cinquantaine de personnes. Deux pancartes ont été plantées en haut du monticule : « ce que la mairie fait de nos maisons » et « ce qu’ilfaudrait faire des lieux de pouvoir ». Deux banderoles ont également été fixées sur un pont traversant le boulevard, à quelques mètres de la mairie, avec les slogans suivants : « On en a marre, on s’organise. Autonomie ! Squats ! Gratuité ! » et « Qui décide quoi pour qui ? Quoi
    décide qui pour quoi ? »
    Alors que les manifestant-es s’apprêtaient à quitter les lieux, ils et elles ont été violemment dispersé-es par une charge de la police effectuée sans sommation. Une dizaine de personnes ont été saisies arbitrairement par les forces de l’ordre, et pour au moins une d’entre elles avec des violences physiques. Elles ont été relâchées après des contrôles d’identité, qui traduisent bien la volonté de fichage systématique des autorités.
    30.000 tracts ont été diffusés dans toute la ville, rappelant la situation critique des squats Les 400 couverts, de La Mordue, du Resistor et de La Mèche et de nombreux autres squats grenoblois.
    - Plus d’infos : http://grenoble.indymedia.org

    + PARIS
    Communiqué : Aujourd’hui, vendredi 25 Février le hall de la mairie PS du 12e arrondissement a été recouvert de gravats en signe de protestation face à la politique d’expulsion des squats menée par la gauche à Paris et dans de nombreuses autres villes.

    Vendredi 18 Février, la mairie du 12e après avoir fait violemment expulser des étudiants et étudiantes qui occupaient depuis une semaine un bâtiment vide au 1, cité Debergue, s’est appliqué à détruire l’escalier et l’intérieur du bâtiment pour empêcher toute éventuelle réoccupation. De
    quelle politique sociale la gauche parle-t-elle, quand on expulse sans discussion et en plein hiver, en toute illégalité des étudiants sans-logis ? la politique « quartiers verts » dont se flatte la Mairie de Paris, est-ce le rasage de bâtiments vides pour planter des arbres et l’expulsion des sans-logis ?
    - plus d’info : http://paris.indymedia.org

    + BESANCON
    Des personnes sont entrées dans la mairie (PS) et ont tenté d’interpeller le maire à propos des 400 de Grrrenoble, de la politique sécuritaire appliquée sur cette ville, de la destruction des tentatives de création d’espaces autonomes (expulsions de squats systématiques). Elles ont été
    arrêtées avant de parvenir au bureaux du maire et après de vives discussions sont redescendues distribuer des tracts avec banderoles et panneaux.

    + QUELQUE PART EN PROVENCE
    blocage par mail des bureaux de la mairie de Grrrrenoble.

    + SAINT ETIENNE
    Extrait d’un communiqué : ce vendredi 25 fevrier 2005 nous avons fait subir au parti socialiste de
    (saint-)etienne un échantillon de ce qu’il inflige à de nombreuses personnes, dans le cadre de l’exercice de son pouvoir au niveau tant local que national. En effet les membres de la permanence stéphanoise du P.S. ont trouvé ce matin leurs locaux (symboliquement) murés, ainsi qu’un permis de démolir sur leur façade. Cet après-midi ils recevaient un avis d’expulsion et quelques coups de téléphone explicatifs du Comité pour l’Expulsion, la Destruction et le Réenchantement des Espaces Occupés par les Parasites Sociaux et Autres Nuisibles.
    - Plus d’infos : http://lenumerozero.lautre.net

    + DIJON
    Extrait du communiqué : pour marquer le coup, une banderole géante a été déployée le long d’une façade en chantier, sur un grand échafaudage de la mairie PS de Dijon, : « À Grenoble comme ailleurs, le PS expulse. Soutenons l’espace autogéré des 400 Couverts », le but était aussi de visibiliser le fait que la répression, n’est pas le privilège de la droite.
    Une quinzaine de personnes était en soutien au pied de l’échafaudage, et dans la cour de la mairie, pour calmer les élu-e-s (le maire et sa cour,le 1° adjoint, très énervés d’être mis face à leurs contradictions...).
    Après 2h d’exposition sur cette place de la Libération très passante, et la distribution d’un millier de tracts, les occupant-e-s de l’échafaudage sont descendu-e-s avec la banderole, puis les soutiens ont formé une chaîne humaine pour éviter que les flics ne les contrôlent et/ou les embarquent. Les chefs de Dijon s’étaient engagés à contacter la mairie de Grenoble dès notre descente, ce qui fut fait sous nos yeux, et notre communiqué de presse reprenant le tract fut également envoyé à Grenoble depuis la mairie. On nous a aussi promis un rendez-vous téléphonique avec Destot, maire de Grrre, pratiquant à loisir la démocratie « participative » et la répression (On verra ce qu’on en fera).
    Des individu-e-s en colère, nananère.

    - hop, une adresse pour quelques photos
    http://www.dioxyde.org/statique/400couverts/
    Communiqué dans sa totalité : http://grenoble.indymedia.org

    + NANTES
    Des individues ont déposé du compost et autres poubelles dans l’entrée du local du PS. La mairie étant socialiste, les expulsions se font "pour le bien des squateureuses", sous couvert de salubrité, et bien sûr sans procès, sans délais.

    + THONON LES BAINS
    Quelques personnes se sont reunies à Thonon-les-bains, Haute-Savoie, pour protester contre les menaces d’expulsion des squats des 400 couverts à Grenoble et faire connaitre leur situation.
    Un tract a été diffusé, devant une table de presse informative. Illes ont rappelé comment la mairie de grenoble vaut ses collègues de droite en ce qui concerne l’urbanisme (nombreux batiments vides, "beaux" projets urbanistiques s’adressants à l’élite aisée, et développement culturel en faveur de cette même élite, et bien sûr expulsion de squats...)

    + MONTPELLIER
    Une trentaine de personnes ont investi la Maison de la démocratie. Face à la simple demande d’envoyer un fax à la mairie de Grenoble, il a été répondu : "C’est pas possible. Si tout le monde se met à envoyer des fax et des machins, c’est l’anarchie", "C’est du matériel privé. Ici, ce n’est
    pas public, c’est un service de la mairie".
    L’occupation a donc duré jusqu’à ce que les fonctionnaires et élus de ce jouet médiatique qu’est la Maison de la Démocratie acceptent finalement d’envoyer le fax.
    Pendant ce temps, des employés étaient prêts à utiliser la violence pour empêcher l’entrée dans les bureaux (une porte refermée sur une main).
    A Montpellier comme à Grenoble, villes socialistes, on n’a pas le droit d’utiliser le matériel public (parce que sinon, c’est l’anarchie). Vive l’anarchie !
    A noter que dans le même temps, trois appartements laissés vides par les bailleurs sociaux étaient ouverts dans la cité du Petit Bard. Contre les listes d’attente pour avoir des HLM, le choix de l’auto-attribution est fait...

    + REIMS
    Des affiches et des tracts dénonçant les menaces d‚expulsion contre les 400 Couverts et d’autres squats ont été collées et distribués dans le quartier de feu La Grosse Caillasse, squat populaire expulsé en 2002.

    + LYON
    Après une visite au local du Parti Socialiste à Lyon, un groupe de personnes déguisées en cuisiniers-ères s’est installé place des Terreaux autour d’une grande marmite de « soupe de roses ». Des tracts ont été distribués, fustigeant les politiques socialistes en matière de cogestion
    de la misère, et revenant sur le cas des 400 couverts et d’autres squats en danger dans l’agglomération lyonnaise. Illes rapellent que dans cette ville, sur 60 squats expulsés en quelques années, 80% sont encore murés, à l’abandon. Le rassemblement a été dispersé par la police, non sans quelques contrôles d’identité.

    + NEUILLY
    Communiqué : Quelques individus de Neuilly sur Marne, se sont résolus au cours d’un banquet à soutenir le squat des 400 couverts (Grenoble) menacé par la gôche soc. Vite, un verre de plus et les assiettes de la bouffe sont bientôt des supports pour quelques messages bien sentis : "NON", "c’est vous les méchants" et autres "vive les squats". Titubant sous l’effet de quelques verres, ils se dirigent vers l’antenne P.S de Neuilly sur Marne. Bien que fermée, ils décident malgré tout de redécorer la porte et de glisser un tract sous la porte. En traversant la rue, ils atteignent bien vite la mairie et la visitent, agrémentant au passage la porte du conseil municipal d’une affichette. Enfin, la place de la mairie accueille les restes : assiettes, fourchettes, cuillères, couteaux, verres... Le 9-3 soutient les 400 !

    + MARSEILLE
    Des individuEs se sont installéEs sur une place du centre ville pour y diffuser des tracts et des brochures, et discuter avec les passantEs des problèmes de logement et d’urbanisme. Le soir illes ont fait une émission sur radio Galère sur les 400 couverts.

    + RENNES, L’EKLUZERIE
    ce matin jeudi 24 février, la police, bottée, casquée a mis fin à l’occupation des anciens locaux de la dde (sus renommés l’ékluserie). Dans la foulée, les bulldozers ont commencé leur repas.
    Les occupants du 81 rue alphonse guérin ont été sorti du lit sans ménagement par les forces de l’ordre établi. Juste le temps de récupérer quelques affaires et la destruction commence. Le temps d’une embrouille avec M6 local et la vingtaine de personnes présentes partent alors bloquer le boulevard sur les quais. Très rapidement, les crs sortent de leur quinze fourgons et les poulets rameutent des paniers à salade. La tension monte et plusieurs personnes se font embarquer. Trois des quatres personnes interpellées ont été relachées dans l’après midi, sans charges retenues contre elles. La dernière, en possession d’un couteau a été placée en garde à vue. Un rassemblement place de la mairie a eu lieu et un grand feu au milieu de cette place si aseptisée d’habitude. La mairie a été investie quelques minutes en signe de protestation. Les affreux en ont profité pour gazer quelques personnes au passage.

    ...et d’autres choses non encore répertoriées...à suivre...
    — -Longue vie aux 400 couverts !---
    — -courte vie au PS---

    SI VOUS VOULEZ PROTESTER CONTRE LES EXPULSIONS DE SQUATS À GRENOBLE :
    - Hôtel de Ville 11, boulevard Jean Pain BP 1066 38021 Grenoble Cedex 1
    - Tél. 04 76 76 36 36
    - Fax 04 76 76 39 40
    - email : [contact chez ville-grenoble.fr

    plus d’infos sur des squats en France et à Grenoble :
    - http://squat.net./fr/index.html
    - http://grenoble.squat.net/
    - www.inventati.org/nebuleuse/

    infos sur (feu) L’Ekluserie à Rennes :
    - http://squat.net/fr/news/rennes090602.html
    - http://squat.net/fr/gallery/Ekluserie/index.html

    affaire des Sans-papiers-ères et du PS 93
    - http://endehors.org/news/7020.shtml

  • Bonjour,
    je voulais savoir quelles ont été les réponses du PS à Saint-Étienne et dans les autres villes.
    Quel est la situation pour nos amis grenoblois ? Qu’en est-il pour Izmir ?

    Merci

En complément...

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Le parc paul mistral à grenoble est occupé depuis trois mois. Un village aérien s’y est installé et cristallise un large mouvement de résistance populaire contre la destruction du parc. Depuis quelques semaines, la mairie PS, essaie de durcir le ton et d’obtenir l’expulsion des occupant-e-s du parc et la reprise des travaux, bloqués par des journées successives d’action directe.

Publié le 3/02/2004

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