Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ACTUALITÉS ÉDUCATION - PARTAGE DES SAVOIRS / MOBILISATIONS - LUTTES
Publié le 3 octobre 2009 | Maj le 6 janvier 2019 | 1 complément

De la justice en milieu universitaire... L’heure du verdict après un simulacre de justice


De la justice en milieu universitaire...

L’audition proprement dite s’est déroulée comme prévu lundi 28 septembre. Un grand merci à tout ceux et toutes celles qui ont participé au rassemblement de soutien ainsi qu’aux 1500 personnes qui ont signé la pétition.

Là pour la forme, ces conseils de discipline auront juste été un passage obligé pour la direction de l’université dans le but de réprimer. L’instance serait indépendante, capable de ne pas avoir d’avis tranché à l’avance... A d’autres !

Le ton avait déjà été donné pendant l’instruction. Une saisie de cette instance sans témoignage, un dossier rempli une heure avant la première audition, et ceci avec le récit d’une unique personne, M. Riffard, directeur du pôle international et vice-président, inconnu du plus grand nombre, qui a tout vu et tout entendu et qui serait parvenu à reconnaître chacun-e. Puis d’autres éléments sont venus étoffer les accusations, des rapports et des témoignages qui, sont sans nul doute tout-à -fait spontanés et sans arrière fond...

Allez, on y va ! Mme Sarmejeanne, secrétaire générale de l’université, Mme Morini, vice présidente du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire, M. Goy, vice-président délégué aux finances, M. Gay, doyen de la faculté sciences humaines et sociales, M. Fugit, directeur adjoint de la faculté des sciences et techniques, Mme Vigne, doyenne de la faculté de droit, M. Foury, directeur de la communication, M. Giraudet, vice-président délégué à la vie étudiante, Mme Labouré, vice-présidente déléguée à l’insertion professionnelle et à la réussite universitaire et directrice du SCUIO (Service Commun d’Information, d’Orientation et d’Insertion Professionnelle).

Les dossiers d’instruction se résument ainsi à des témoignages émanant de personnes d’une part très proches de M. Khaled Bouabdallah et qui n’ont d’autre part pour la majorité d’entre elles vraisemblablement jamais rencontré les étudiant-e-s convoqué-e-s (pour ceux et celles connu-e-s, ils et elles se sont fait remarquer pour leur acharnement contre le mouvement de grève). Quant à la forme que prennent les dossiers d’instructions, du copier-coller !

Lundi était donc, si on compare cela à la justice, le jugement. Une vaste mascarade. Une impression que tout était déjà jugé...

Chacun-e a eu le droit à la présence d’un grand nombre de témoins pour une sorte d’audience contradictoire. Contradictoire entre qui, cela on ne le saura jamais. Impossible de poser des questions aux témoins, transformés pour certains à l’occasion en juges. Pas de témoins cités par les étudiant-e-s. Et puis ce fut à certains moments du grand n’importe quoi ; certains témoins ne se sont plus souvenu avoir témoigné, d’autres ont parfois laissé apparaître leur méconnaissance des accus-é-s ou parlé de « noms qui circulent » et de « réputation ». La défense, pourtant préparée avec soin, a semble t-il été balayée d’un revers de la main. C’est ainsi, qu’à la demande, légale et formulée au début de chaque passage, de récusation d’une personne du conseil de discipline membre de l’UNI (association de droite dont une des campagnes porte le nom effrayant de « Français, et fier de l’être » et dont le membre présent avait pourtant pris des positions publiques plus que claires contre le mouvement de grève... voir aussi ici), le président de ce dit conseil de discipline a refusé, affirmant que les actions menées étaient sans lien avec un quelconque mouvement de contestation, glissant au passage que cela serait étudié en appel...

L’expression « exécution politique » semble appropriée pour désigner cette procédure disciplinaire. Après l’intervention des CRS, première dans l’histoire de l’université de Saint-Étienne, de tels conseils de discipline n’ont pas non plus d’antécédent et constituent une menace pour tous ceux et toutes celles qui participeront à un mouvement social ou qui exprimeront leurs désaccords politiques avec l’équipe présidentielle.

Quatre sanctions sont à ce jour connues. A la mesure du désir d’éradication manifesté par l’équipe présidentielle et de la volonté de faire des exemples, elles vont pour le moment du blâme à l’exclusion avec sursis de deux ans. L’esprit « pédagogique » de ces conseils de discipline (dixit Khaled Bouabdallah), n’en n’est que plus clair... Ferme ta gueule !


Proposé par Puna
Partager cet article
modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

1 complément

  • REUNION DE SOUTIEN

    LUNDI 5 OCTOBRE 2009 A 18H30

    BOURSE DU TRAVAIL DE SAINT-ETIENNE (COURS VICTOR HUGO)

    Venez nombreux et nombreuses !

Comment publier sur lenumerozero.info?

Le Numéro Zéro n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez.
La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Voila quelques infos rapides pour comprendre la publication. Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir via notre mail lenumerozero [at] riseup.net

 

NEWSLETTER

Lire aussi dans MOBILISATIONS - LUTTES

Lire aussi dans ÉDUCATION - PARTAGE DES SAVOIRS

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

À la une...

S’opposer au massacre à Gaza ! Un point de vue anarchiste
Publié le 24/04/2024

1er Mai contre la prison
Publié le 24/04/2024

Soirée de soutien à la tauto-école Slow&Furious
Publié le 24/04/2024

Conférence sur France travail
Publié le 22/04/2024

Ouverture de l’Hérissé·e
Publié le 19/04/2024

Quatre rendez-vous dans la Loire au sujet des Mégabassines
Publié le 19/04/2024