Actualité et mémoire des luttes à Saint-Étienne et ailleurs
ACTUALITÉS RÉPRESSION - PRISON
Publié le 12 octobre 2009 | Maj le 6 janvier 2019 | 3 compléments

Communiqué sur la manifestation du 10 octobre à poitiers


Nous , collectif contre la prison de vivonne, tenons à revenir sur les événements qui se sont déroulés lors de cette journée anti-carcérale du 10 octobre lancée à notre initiative. Avant toutes choses, il nous paraît important de rappeler à tous nos détracteurs que la manifestation n’était pas le centre de la journée. Nous invitons ainsi tout le monde à relire le programme de cette journée qui appelait outre la manifestation festive à des débats avec intervenants extérieurs sur des thèmes tels que le sécuritaire ou les luttes anticarcérales... ainsi qu’à des concerts le soir même. Par ailleurs les débats qui ont eu lieu avant la manifestation, contrairement au reste de la soirée qui a été annulé par les forces de l’ordre, montrera peut être par les apports qui en sortiront que la réflexion sur le sujet n’était pas exempt de la journée. Les déclarations de tous les « citoyens » et « journaleux » qui ont pris hâte de faire passer ce collectif comme un prétexte pour organiser une « émeute » et étant « une cellule d’ultra gauche » nous paraît donc d’une stupidité sans nom, d’un mensonge et d’une volonté politique des plus réactionnaires.

Encore une fois nous assistons à l’utilisation d’outils médiatico-politique récurants ces derniers temps au même titre que les étiquettes « d’anarcho autonome » et « d’ultra gauche organisée ».

Bien que solidaires de tous les interpellés et n’ayant aucun intérêt à juger en bien ou en mal les actes commis, nous pouvons toutefois dire que les pratiques utilisées ne correspondaient pas à nos attentes et qu’un bilan de la stratégie politique émanera de ces événements. Nous rappelons que, bien qu’ayant appelé à cette manifestation, nous ne sommes en aucun cas responsable des actes qui y ont été commis. Mais parler d’une violence à sens unique nous paraît inexact en vue de la gestion policière qui a suivi la manifestation : occupation policière massive de tout le centre ville (mise en place d’un quasi « couvre-feu »), arrestations arbitraires, opération policière au numéro 23 de la porte de Paris (local culturel), où devait se dérouler la suite de la journée, digne d’une ère ancienne ... Le numéro 23, qui n’avait aucun lien avec les événements de la manifestation a ainsi vu une perquisition des plus violentes. Les personnes présentes ont ainsi subit diverses violences (coups de tonfas), humiliations (face contre terre les mains sur la tête) et contrôle abusif des identités (photos et question...) pendant près de 4h ! De plus les policiers présents ont volontairement dégradé le matériel sono loué ou prêté pour l’occasion (estimation à plusieurs milliers d’euros) !!!

Ainsi il nous semble que le moment n’est pas à la dénonciation mais bel et bien à la solidarité avec les militants inculpés !

Libération des manifestants en garde à vue !

Le collectif contre la prison de vivonne.
http://anticarceral.poitiers.over-blog.fr/


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  • Ouais, tu t’emballes, tu t’emballes, mais tu prend même pas la peine de lire l’article auquel tu répond en prenant ta pose de révolutionnaire trop véner’...arf...

  • Voilà le texte dont tu parles :

    ""Communiqué Organisation communiste libertaire Poitou

    Il n’y a pas eu plus d’émeute à Poitiers le 10 octobre que de socialisme en France en mai 1981

    Quelques poubelles qui brûlent, quelques vitrines brisées (celles de
    banques essentiellement, ainsi que de Bouygues Télécom – le maître
    d’œuvre de la nouvelle prison à Vivonne –, et d’un journal local),
    quelques fumigènes, le tout mettant aux prises quelques dizaines de
    personnes avec la police pendant une petite heure, cela ne fait pas
    encore une émeute !

    Une émeute, c’est, rappelons-le, un soulèvement populaire mis en
    œuvre par une partie importante et significative de la population
    dans un espace politique donné.

    En revanche, l’intrusion policière couverte par le procureur de la
    République, à huit heures du soir, dans un lieu privé, bien après et
    loin du lieu de la manifestation, pour procéder au contrôle
    d’identité des 100 personnes présentes pour un débat, un repas et un
    concert (toutes choses qui ne purent avoir lieu de ce fait), cela
    ressemble fort à un état de siège interdisant toute réunion la nuit
    venue ! Tous et toutes au sol, mains sur la tête en plein air pendant
    cinq heures, cela n’est pas encore si banal que l’on ne puisse en
    faire grand état.

    La journée anticarcérale du 10 devait être l’occasion – en profitant
    du transfert, prévu le lendemain, des prisonniers de la vieille
    prison de Poitiers vers la neuve de Vivonne, à quelques kilomètres –
    de poser la question cruciale de la prison dans une société où le
    sécuritaire et l’enfermement sont les deux pivots du maintien de
    l’ordre capitaliste.

    Un premier débat s’est tenu en début d’après-midi, parfaitement
    introduit par une militante de l’Association pour le respect des
    proches des personnes incarcérées (ARPI). Il fut l’occasion d’aborder
    de multiples questions dans une ambiance d’écoute et de réflexion
    assez rare sur ces sujets particulièrement sensibles. Quel sens
    donner à l’abolitionnisme ? Quelle population croupit dans les
    prisons ? Dans une société « libertaire », quel sens aura la
    déviance ; faudra-t-il ou non « punir », pourquoi, comment ? Bref,
    autant de questions guère débattues en public. Une réussite.

    Ensuite, départ pour la manif « festive ». Mais s’il y a eu problème
    alors, ce n’est pas tant dans les événements décrits succinctement
    plus haut – qui, répétons-le, ne furent en rien une émeute, et dont
    la responsabilité revient essentiellement aux forces de l’ordre – que
    dans l’ambiance qui y régnait. Des groupes de militants, ceux que
    nous appelons « hors-sol », ont, de fait, pris le contrôle de la
    manifestation, qui regroupait environ 300 personnes, imprimant leurs
    décisions, leur rythme, leur manière d’agir et leurs fantasmes à 
    l’ensemble des manifestants (sans se préoccuper des retombées sur
    l’environnement local). A disparu alors tout souci d’expliquer le
    pourquoi de cette manifestation – pas de tract clair, pas de slogans
    lancés, des banderoles vides de toute inscription (!). Or, quand de
    tels messages sont absents, il ne reste plus que celui des vitrines
    brisées comme but en soi et unique non-message ! Comme si l’objectif
    de la journée, qui était de sensibiliser un peu une frange de la
    population à l’absurdité de la prison, devenait secondaire par
    rapport à , par exemple, l’inscription du slogan le plus imbécile de
    l’année : « La plus belle jeunesse est celle qui est en prison », ou
    encore à s’affronter avec la police. Bref, une ambiance pas trop
    démocratique (il n’est pas de démocratie que bourgeoise !) et un
    avant-gardisme rappelant de sinistres heures du gauchisme militaro
    que l’on croyait renvoyé aux poubelles de l’Histoire. Une
    manifestation où la peur et l’angoisse devant des visages figés par
    des masques et des uniformes sombres nous plaçaient aux antipodes des
    yeux dans les yeux et de la communication colorée et festive prévue.

    Ce n’est pas la première fois que cela se produit, et il est urgent
    que les pendules soient remises à l’heure, afin que le sens des
    mobilisations en cours ne passe pas au second plan en nous faisant
    entrer dans un cycle permanent de violence-répression où notre
    énergie s’usera au nom de la solidarité (« malgré tout », puisque ce
    sera un choix forcé). Autrement, les sempiternelles obligations
    antirépressives risquent de devenir pour nous le pendant des journées
    d’action rituelles de la CGT.
    OCL-Poitou""

    _Je sais pas trop comment me positionner. Ca me fait un peu penser à la manif à grenoble pour Minatec, ou une poignée de personnes se permettent de niquer le boulot du colletcif anti-minatec engagée depuis plusieurs année sur le sujet. Tu te défoule en manif et après le reste du week end et des activités importantes sont grillées.

    Poitiers c’est pareil, qq personnes viennent en manif et on envient de tt niquer, on peut comprendre mais du coup ça empêche autres trucs d’avoir lieu dans une bonne ambiance.
    Les flics auraient -ils fait une descente au local23 si c’était pas parti en couille a la manif ?

    On sais qu’ils trouvent tjr un prétexte qd ils veulent, mais c’est trop facile d’invoquer cette excuse tt le temps.

    Après le texte de l’ocl à un truc positif, c’est de faire redescendre sur terre touts les petits allumées qui se sentent plus pisser parce qu’ils ont sniffés de la lacrymo et qu’ils ont pété une vitrine. Certain-s-es d’entre eux/elles ne sont que des petit-s-es merdes. Mais pas tou-s-tes !

    Ils rejettent le discours médiatique, mais en même temps, il les flattent et croient trop avoir participé à une émeute, alors que y’a eu que dalle, comme d’hab.

    Autant je suis d’accord avec toi sur ta vision des orgas, c’est de la bouze, il faut que ça s’effondre et que ça crève une bonne fois pour toute. Car comme tu le dis, ils ne comprennent pas la révolte.
    Mais je pense que parmi celles et ceux qui se révoltent, y’a de sacrées bandes de baltringues.
    Les manifs c’est leur court de récré à ces blairos, après c’est cool de faire le ouf pendant la récré, mais ça implique que tu reste tricards pendant 8h de cours comme un pigeon.
    Le mieux c’est de faire l’école buissonnière et de s’émanciper de toute cette merde.

  • Que peut on foutre de savoir si ce qui s’est passé à Poitiers peut-être ou non qualifié d’émeute ? Quelle énergie perdue à polémiquer sur une telle définition ! Energie qui, il me semble aurait été plus judicieusement utilisée à assurer leur soutien aux personnes arrêtées ! Mais non ! La solidarité, même écrite, celle qui coute le moins, ne semble pas être la réaction spontanée des libertaires (ou soi-disant) de l’OCL !

    Leur condamnation des actes de destruction est la preuve éclatante de leur incompréhension. Le sens de ce genre d’événement leur échappe, comme toujours et comme tout ce qui peut se produire d’ailleurs, et ils nous ressortent naturellement leurs explications et leurs catégories qui vident le vécu de son contenu, la révolte de sa subversion, qui nient finalement la vie qui s’est exprimée là .

    Ce texte a le mérite de nous montrer de quel coté ils se placent : celui du spectacle, celui de la médiation. Ils rejoignent par là la fonction répressive du système. Leur indignation est compréhensible : à leur conception biaisée de la contestation s’est opposé hier une conception antagoniste, celle de la contestation immédiate (sans médiation), sans jolie image ni logo flamboyant. Oui les affiches annonçaient une journée festive, il n’y a que les journaleux, les flics-citoyens et maintenant ceux et celles de l’OCL pour ne pas comprendre que l’émeute ne se distingue en rien de la fête, une fête vécue sur un degré supérieur.

    D’ailleurs, et pour finir, il est très significatif qu’ils cherchent à rebondir sur la répression dont ont été victimes les occupants et visiteurs présents du 23 : celle-ci est le seul fond de commerce qui leur reste pour mobiliser.

    ALLEZ AU DIABLE FOSSOYEURS DE LA RÉVOLTE !!!!

    IL EST TANT QUE LE MOUVEMENT LIBERTAIRE SE DÉBARRASSE DE SES RÉSIDUS DU PASSE !!! DE TOUTES CES ORGAS QUI ONT SUCCOMBE AUX SIRÈNES DU SPECTACLE !!! L’OCL, LA CNT, LA FA ET J’EN PASSE !!!

    SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNES INTERPELLÉES !!!
    (...)

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