Compagnons et compagnes,
Avant tout, recevez un salut fraternel. Par cette lettre, nous voulons manifester une fois de plus notre soutien total aux prisonniers et prisonnière de la Voz del Amate, Solidaires de la Voz del Amate, au prisonnier de Voces Inocentes et aux prisonniers adhérents à l’Autre Campagne de Mitzitón qui, depuis le 29 septembre 2011 ont commencé une grève de la faim et un jeûne, comme moyen de pression et de lutte pour exiger leur liberté.
En solidarité avec les familles et les prisonniers et prisonnières en lutte, nous avons participé depuis la France l’action internationale de solidarité pour nos prisonnier-ère-s au Chiapas, qui a été convoquée pour le 21 octobre 2011.
Depuis le 15 octobre, nous avons effectué une série d’activités en solidarité avec les compagnons et compagnes qui sont en grève de la faim, en jeûne et sur le piquet de protestation ; nous avons tracté des informations sur la lutte menée depuis le 29 septembre sur la place du Trocadéro à Paris, lors de la Journée mondiale de la récupération des espaces publics et lors de la Journée internationale de solidarité avec les peuples indigènes des Amériques.
Le 18 octobre aussi, de façon concrète et en soutien économique, nous avons fait un repas de solidarité avec les compagnons et les compagnes en lutte.
D’une part, nous partageons la joie du peuple organisé de Mitzitón et des familles des compagnons Manuel Heredia Jimenez et Juan Jimenez Perez qui, après 9 ans et 4 mois de prison, se trouvent aujourd’hui en liberté, et, comme leurs familles le disent, ils sont nés à nouveau et sont retournés à leur terre-mère pour continuer à lutter pour la liberté de ceux qui sont encore enfermés.
D’autre part, nous avons appris qu’à l’aube du 20 octobre, à 2h30 du matin, le professeur et compagnon Alberto Patishtán Gómez, prisonnier politique de la Voz del Amate et adhérent à l’Autre Campagne, a vraisemblablement été transféré dans un centre fédéral de « réinsertion soclaie » (sic) qui se trouve en dehors de l’Ëtat du Chiapas et jusqu’à ce jour, nous ne savons pas où se trouve le compagnon Alberto !
Avec cette action complètement arbitraire, ils l’ont séparé de ses compagnons en grève de la faim et en jeûne ; tout cela pour tenter de fracturer la lutte et ce qu’elle a réussi à mettre en œuvre au niveau national et international autour de cette grève, jeûne et piquet.
Compagnons et compagnes, nous restons fermes, en solidarité et de là où nous nous trouvons ; nous continuerons à informer sur ces cas arbitraires, sur ces abus de pouvoir, de cette acharnement des mauvais gouvernements pour criminaliser à travers l’impunité, les luttes sociales de l’en-bas rebelle ; nous continuerons à notre manière d’exiger que ces abus cessent et surtout nous responsabilisons José Antonio Martànez Clemente, José Miguel Alarcón Garcàa, Juan Sabines Guerrero de ce qui pourrait arriver au compagnon Alberto Patishtán Gömez.
Nous exigeons la liberté immédiate de tou-te-s les prisonnier-ère-s en grève de la faim et en jeûne dans les prisons de San Cristobal de las Casas, Amate et Motozintla !!
Liberté immédiate pour Alberto Patishtán Gómez !!!
Nous disons aux compagnons et compagnes détenu-e-s et à leurs familles et amis qu’ici, nous sommes toujours là , que vous n’êtes pas seul-e-s, courage compagnon-e-s !!!
Plus un-e prisonnier-ère de plus !
S’ils touchent à l’un-e d’entre nous, ils nous touchent tou-te-s !!
En solidarité
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