SILWAN, c’est un des quartiers les plus densément peuplés (50000 habitants) et les plus pauvres de Jérusalem-est, annexé par Israël à la suite de la guerre de 1967.
Situé aux pieds de la mosquée Al Aqsa, il est aujourd’hui fortement convoité par les colons juifs, installés dans des maisons récupérées sur les Palestiniens avec l’aide de la police israélienne, et qui se livrent à une véritable bunkérisation de l’endroit, vivant enfermés derrière des barreaux sous la haute protection de gardes privés, et ne se déplaçant qu’en convois de voitures blindés.
Alors que le budget du service des colonies a été multiplié pratiquement par 10 au cours des derniers mois, le quartier de Silwan en Palestine occupée ne bénéficie, lui, d’aucune subvention. Les infrastructures sont anciennes et dangereuses, les coupures d’eau et d’électricité sont quotidiennes. Le manque de salles de classe est criant, 75% des enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
- MADAA SILWAN
Le centre MADAA (« Horizon ») de Silwan a été créé en 2007 par les habitants palestiniens du quartier, sous la direction de Jawad Syiam, pour pallier les manques éducatifs dont souffrent les enfants et adolescents en leur offrant un vaste choix d’activités, de cours, d’ateliers et de loisirs, parmi lesquels la musique occupe une place de choix. C’est une association à but non lucratif.
Le groupe de RAP « DANDARA » est d’abord né du travail mené par le premier groupe de hip-hop palestinien avec des jeunes de Silwan ; il est composé de 7 chanteurs et chanteuses, qui ont déjà produit un CD malgré le manque de moyens. Leur premier séjour en France est pour eux l’occasion de concrétiser leur travail dans des conditions de sérénité nouvelle, favorable à la création, à l’abri pour un temps du stress permanent engendré par l’occupation israélienne
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