Redéfinir l’islamophobie : qu’on ne s’y trompe pas, cette islamophobie ambiante ne concerne pas seulement la religion, c’est aussi un glissement du racisme dont sont victimes depuis toujours les descendant·es de l’immigration postcoloniale. Il s’agit de justifier la discrimination sous couvert de critique de la religion.
Sury-le-comtal mercredi 11 septembre 2019 : une mère de famille portant le foulard est poignardée devant ses enfants. Bien que l’auteur ait clairement proféré des insultes islamophobes, la presse, la justice et les politiques sont unanimes c’est « un acte isolé d’un déséquilibré » : déni de crimes racistes qui ne passe plus...
Nous réclamons simplement des droits égaux à chacun·e. Notre ennemi n’est pas l’autre, notre ennemi c’est le libéralisme économique qui crée volontairement des divisions pour profiter de nous tous et toutes.
Redéfinir la laïcité
Aux apprenti·es révisionnistes de la laïcité nous rappelons que la loi c’est l’obligation de neutralité des agents du service public, et en aucun cas des usagers, et encore moins des mamans qui accompagnent bénévolement leurs enfants aux sorties scolaires.
Celui qui n’est pas d’accord pour lutter contre l’islamophobie ne peut pas se revendiquer ni progressiste ni républicain.
Halte à cette énième affaire sur le vêtement de la femme musulmane, le foulard, le burkini, le hijab de course de décathlon, etc.
Aujourd’hui, la lutte contre l’islamophobie ne doit pas être considérée comme une lutte spécifique, mais elle doit faire partie du socle commun de toutes les luttes contre tous les racismes.
Pour que notre lutte soit efficace sur le long terme, nous décidons de lancer un collectif dont le travail consistera à déconstruire les a priori et préjugés à l’encontre des Musulman·es ou des personnes de culture musulmane en France, à lutter contre l’islamophobie, et contre toutes les discriminations et violences dont sont victimes celles et ceux qui sont aujourd’hui désignés comme l’ennemi de l’intérieur.
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