Dans son dernier livre Le Remplaçant : journal d’un prof (précaire) de banlieue, Nedjib Sidi Moussa relate son expérience de professeur d’histoire géographie contractuel dans un collège de banlieue parisienne et vacataire à l’Université.
À travers ce récit à la première personne qui oscille entre rire, larmes et révolte, l’auteur témoigne autant de la précarisation du métier d’enseignant que d’une crise profonde de l’éducation. À rebours des plaidoyers lénifiants pour une école postmoderne ou des complaintes anxiogènes sur les « territoires abandonnés » de la République, il livre une chronique saisissante de la France contemporaine depuis le point de vue d’un fils d’ouvrier passé par la Sorbonne, devenu docteur en sciences politiques, mais comme tant d’autres, durablement installé dans le précariat. C’est aussi un chant d’amour pour une jeunesse dénigrée, certes exténuante et indocile parfois, mais toujours pleine de vie et symbole d’avenir dans une société qui la juge et condamne avant de la comprendre. Le livre est dédié à certaines et certains élèves croisés durant sa jeune carrière de Working classe hero.
Courageux et nécessaire, tels sont les adjectifs qui viennent immédiatement pour qualifier le travail intellectuel de Nedjib Sidi Moussa que l’on suit à la librairie depuis la parution du livre La fabrique du musulman en 2017 aux éditions Libertalia. Ont suivi plusieurs autres ouvrages consacrés à l’histoire algérienne, à la Françalgérie, aux révolutionnaires algériens d’hier à aujourd’hui.
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