Un cortège de trois cent personnes est parti du rond-point occupé de Monthieu à 13h pour rejoindre la place du peuple où plusieurs centaines de gilets jaunes les attendent. Un petit tour en centre-ville, histoire de gonfler les rangs et direction la prèf’ (après une certaine cacophonie concernant le parcours puisqu’il semblerait qu’un parcours officiel avait été déposé).
Le cortège arrive place Jean Jaurès dans une ambiance assez calme et détendue et vient se positionner au contact de la ligne de Gardes Mobiles. Les camions de GM seront redécorés pour festoyer cette nouvelle année. Les GM font les sommations d’usage - sous les huées de la foule - et... ne bougent pas. Un dance-floor avec Omar Souleymane en fond sonore s’improvise sur la voie des trams, sous le regard impassible des GM...
Les CRS se positionnent sur les deux côtés. Un groupe de GJ tente de négocier un petit tour de préfecture et se dirige sur le côté en direction des CRS qui répliquent direct par une rafale de tirs de LBD et de lacrymos... Plusieurs blessé.es à ce moment-là .
Les forces de l’ordre se mettent alors en mouvement en direction de l’Hôtel de Ville. Ils y croisent un blessé évacué (touché apparemment à la main) et usent de nouveau de leurs munitions à tel point que certains d’entre eux demandent des recharges d’urgence. (France Bleu, 05/01/2019)
Comme les dernières semaines, les CRS repoussent la manif dans la grand’ rue jusqu’à la place du peuple. Ça stagne un peu place du peuple, quelques barricades de fortune seront dressées, le sapin de Noël est incendié et un Crédit Mutuel défoncé. Nouvelle charge, vénère ! Les CRS et la Bac dispersent la manif en faisant des percées foudroyantes avec les camions sur les voies du tram (Grand’ rue et les rues parallèles). Au moins deux fois, à deux endroits différents, ils essaieront de« parechoquer » des gens. Là , ils sortent des camions, LBD en main et arrosent tout ce qui bouge... Flippant. Bilan de la journée : 6 interpellations (4 pour jets de projectiles, 1 pour outrage, 1 pour violence d’après France Bleu), au moins cinq ou six blessé.es dont certains à la tête par des tirs de LBD, d’autres par des coups de matraque pendant leur interpellation. Des groupes se font repousser et charger jusqu’à Tréfilerie. Retour au calme, les motards font des allers-retours dans la grand’rue pour « reprendre le contrôle de la ville », sous la huée et les insultes des passant.es : « assassins ! »... Comme les dernières semaines, les flics quadrillent la ville, tournant dans le centre-ville en voitures banalisées pour contrôler et arrêter tout « individu suspect »... Le rituel du samedi a encore tenu ses promesses à Saint-Étienne, avec son lot de joie, de sentiment de force collective, mais aussi d’impuissance face à la brutalité policière... À samedi prochain.
Suite de la manif devant les grilles du 9.9, trouvé sur la page FB du Gueuloir :
Après la manifestation (nous reviendrons dessus dans un prochain poste), une trentaine de gilets jaunes et révolté.e.s se sont réunis devant le commissariat du « 99 » sur le cour Fauriel vers 18h pour soutenir les copains en Garde à Vue.
Des policiers sont arrivés devant la porte fermé de l’hôtel de police dans le but de le protéger. Des soutiens ont tenté un dialogue avec les policiers cagoulés, mais rien de très constructif. Pas d’événements spéciales à signal.
PS : Les photos ont été trouvées sur diverses pages Facebook et dans la presse locale (Le Progrès, France Bleu).
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